En plus de mon rôle au sein du Parti Vert du Québec, je suis également président de l’Association pour la protection des lacs Beaven et Round dans les Laurentides.
La biodiversité de nos deux lacs et de plusieurs lacs à travers le Québec est menacée à la fois par l’agriculture animale et par une plante envahissante connue sous le nom de myriophylle en épi. Cette espèce peut rapidement prendre le dessus sur la végétation indigène et former d’épais tapis à la surface qui bloque la lumière. Les colonies peuvent être si épaisses que les poissons et les autres animaux ne peuvent pas nager à travers. Même pagayer en kayak à travers une infestation est un défi.
Cette semaine, j’ai passé quelques jours sur l’eau à surveiller les colonies de myriophylle à épi dans les lacs Beaven et Round avec Samuelle Durocher du Conseil régional de l’environnement (CRE) Laurentides. Au cours des prochains mois, Mme Durocher fournira à notre association des cartes à jour des infestations dans nos lacs. Nous utiliserons ces données pour envisager ce qui peut être fait pour contrer cette attaque agressive de la biodiversité de nos lacs par cette plante qui commence à dominer l’écosystème.
Toute intervention visant à éliminer les plantes des lacs coutera des dizaines de milliers, voire des centaines de milliers de dollars. Le financement gouvernemental pour la protection des lacs au Québec est très limité. Moins de 2% du budget provincial est consacré au ministère de l’Environnement. Nos lacs souffrent à la fois de la pollution due à l’agriculture animale et du déclin de la biodiversité. Dans ces circonstances, les individus et les groupes de bénévoles comme le nôtre doivent choisir entre prendre les choses en main ou regarder la santé de nos lacs décliner sous nos yeux.
Même s’il faudra un certain temps pour que les cartes soient produites, j’ai pu constater de mes propres yeux l’étendue des dommages cette semaine.Des baies entières sont infestées au point que le myriophylle à épi est la seule plante présente. L’habitat des poissons a été réduit, la biodiversité a été réduite et chaque année, le problème s’aggrave, car cette plante envahissante s’étend et conquiert de nouvelles sections des lacs.
Au Parti Vert du Québec, nous exigeons une augmentation importante du financement du ministère de l’Environnement afin de prendre soin de nos lacs et de notre environnement. Les paroles et les discours sur l’environnement sont bons, mais ça nous prend des actions concrètes et les moyens financiers d’intervenir quand il le faut plutôt que se renseigner collectivement a observé le déclin de nos écosystèmes.
Alex Tyrrell
Chef du Parti Vert du Québec
President – Association pour la protection des lacs Beaven et Rond
