Cette nomination controversée survient quelques jours seulement après que les tribunaux aient rendu une injonction permettant à une association de chasseurs de démanteler les points de contrôle indigènes dans la réserve faunique de La Verendrye. La communauté autochtone a demandé au gouvernement un moratoire de cinq ans sur la chasse sportive à l’orignal sur leur territoire.

Le chef du Parti Vert du Québec, Alex Tyrrell, a déclaré « avoir été choqué d’apprendre que François Legault allait nommer Ian Lafrenière au poste de ministre des Affaires autochtones. Cet individu a joué un rôle crucial, lors des manifestations en 2012, en justifiant la violence et la brutalité policière envers les manifestants étudiants, dont moi-même, en tant que représentant des communications pour le Service de Police de la Ville de Montréal. Les autochtones ont dénoncé à plusieurs reprises le racisme systémique au sein des forces policières. Ian Lafrenière n’est pas la personne qui sera en mesure de résoudre ces problèmes. Sa nomination est un pas en arrière. J’encourage fortement François Legault à reconsidérer sa décision. »

Halimatou Bah, cheffe-adjointe du Parti Vert du Québec, a déclaré que « cette nomination d’un ancien porte-parole de la police du SPVM, qui continue de nier l’existence d’un racisme systémique en tant que nouveau ministre des Affaires autochtones, montre une fois de plus que le gouvernement Legault est totalement déconnecté de la réalité à laquelle les communautés autochtones sont confrontées. Cela montre également que la lutte contre le racisme systémique envers les premières nations est loin d’être terminée. En ce qui concerne la parité des sexes, je suis profondément préoccupée par la place des femmes dans les échelons supérieurs du gouvernement. C’est la troisième femme ministre à être remplacée par un homme. Nous constatons également la présence très limitée des femmes dans la gestion de la crise sanitaire et économique actuelle ; pourtant, les femmes sont dans une large mesure surreprésentée en première ligne. »

Catherine Richardson, porte-parole des affaires autochtones pour le Parti Vert du Québec et directrice du programme d’études sur les peuples autochtones de l’Université Concordia, a déclaré que « compte tenu du climat social et politique actuel, les peuples autochtones sont accablés par la violence systémique aux mains de la police. La nomination d’un ancien policier au poste de ministre des Affaires autochtones témoigne d’un mépris solide à l’égard des Premières nations, des Inuits et des Métis du Québec. C’est vraiment inacceptable et cela entraînera sans aucun doute une plus grande oppression et résistance des peuples autochtones de cette province. »

 

Photo: La Presse Canadienne/ Jacques Boissinot

 

 

 

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