Lundi, l’enquête nationale sur les femmes assassinées et disparues a publié son rapport final tant attendu.

Le rapport expose la réalité et les conséquences de la discrimination et du racisme coloniaux qui ont entraîné la mort de milliers de femmes.

L’enquête a utilisé le terme ” génocide ” pour décrire ce qui se passe. Bien que de nombreux politiciens ne soient pas disposés à accepter cette terminologie, je pense qu’il est important de se pencher sur la définition du génocide de l’ONU.

L’ONU définit le génocide comme l’un ou l’autre des actes suivants commis dans l’intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, comme tel :

1) Meurtre de membres du groupe ;

2) Atteinte grave à l’intégrité physique ou mentale de membres du groupe ;

3) Soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle ;

4) Mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe ;

5) Transfert forcé d’enfants du groupe à un autre groupe.

À mes yeux, il est clair que le traitement des peuples autochtones au Canada est depuis longtemps une honte nationale et que la façon dont notre pays a traité et continue de traiter les peuples autochtones, en particulier les femmes et les minorités sexuelles, correspond à la définition du génocide des Nations Unies. À cet égard, je partage les conclusions du rapport et j’appelle les autres politiciens à les reconnaître également.

Le racisme systémique à l’égard des peuples autochtones est présent partout dans notre société. Il se manifeste dans nos écoles, dans nos hôpitaux, dans nos forces policières, dans nos décisions collectives et dans nos institutions démocratiques.

Malgré le fait qu’en tant que Canadiens, bon nombre d’entre nous n’ont l’impression d’avoir rien fait pour contribuer à ce génocide, la triste réalité est que nous sommes tous responsables des actions passées et présentes de nos gouvernements. Nous sommes responsables du manque d’eau potable dans les communautés autochtones. Nous sommes responsables des forces de police racistes qui ne se donnent pas la peine d’enquêter sur la disparition de femmes autochtones disparues ou assassinées. Nous sommes responsables de la violence. Nous sommes responsables d’un grand nombre de ces meurtres. Nous sommes responsables de l’enlèvement forcé des enfants de leurs communautés. Nous sommes responsables de l’empoisonnement des terres autochtones par des entreprises. Ensemble, nous sommes collectivement responsables de toutes les actions des gouvernements coloniaux, passés et présents.

Les faits ont été exposés par cette enquête, par la Commission de vérité et de réconciliation et par l’enquête Picton, et nous avons tous la responsabilité collective de forcer nos gouvernements à donner suite aux recommandations de ce rapport très important.

C’est à nous tous de prendre des mesures pour forcer nos gouvernements à accepter et à mettre en œuvre les recommandations de ce rapport.

Alex Tyrrell
Chef du Parti Vert du Québec

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