Comme beaucoup d’entre vous le savent, la semaine dernière, la scène politique du Québec a été bouleversée par les révélations qu’un député libéral de l’Assemblée nationale, Gerry Sklavounos a été accusé d’avoir agressé sexuellement une jeune femme.
Bien que les accusations doivent encore être prouvées en cour, il s’agit d’un cas qui démontre clairement la culture malsaine et machiste qui existe malheureusement encore dans les trois grands partis politiques du Québec et dans plusieurs de nos institutions gouvernementales. En conséquence, les femmes sont encore largement sous-représentées à tous les niveaux de la fonction élective.
Les choses ont empiré lorsqu’au cours de la même semaine où ces allégations ont été rendus publics contre Gerry Sklavounos, les forces de police provinciale (SQ) ont annoncé qu’ils poursuivaient CBC pour avoir signalé des faits sur des policiers ayant abusé sexuellement des femmes autochtones dans le nord du Québec.
Dans la foulée du rapport de CBC, la ministre de la sécurité publique Lise Thériault a été retirée de son poste au Cabinet après avoir versé des larmes lors d’une conférence de presse au cours de laquelle elle a été obligée de défendre les officiers accusés d’agressions sexuelles. Mme Thériault est maintenant la ministre de la condition des femmes et a été contrainte de défendre la culture interne malsaine de son parti.
Bien que le cas de Gerry Sklavounos soit choquant, il expose un problème plus vaste au sein de la société québécoise et canadienne. Le temps est venu pour le gouvernement du Québec de proposer des changements profonds et substantiels des lois et politiques sur les agressions et le harcèlement sexuels.
Les campagnes de sensibilisation sur les impacts de ces crimes, le renforcement des lois sur le harcèlement sexuel et les voies de fait, l’éducation sexuelle et la formation de consentement dans les écoles, les cégeps et les universités, une formation plus accrue des procureurs de la Couronne et de la police, ainsi qu’une amélioration du financement pour la mise en place de politiques de soutien aux femmes et des campagnes de « tolérance zéro » seraient des avancées positives qui conduiraient à des progrès concrets sur ces questions controversées.
Ce sont quelques-unes des raisons pour lesquelles je vais manifester dans les rues ce soir pour dénoncer la culture du viol aux côtés de milliers d’autres quebecois-e à travers la province.
En solidarité,
Alex Tyrrell
Chef du parti vert du Québec