Ce matin, le gouvernement Couillard a annoncé leur intention de modifier la loi sur la Caisse de dépôt et placement du Québec afin de permettre à ce dernier de financer des trains légers pour le nouveau pont Champlain et pour l’ouest de l’île de Montréal.

Dans les faits, l’affectation du dossier des projets d’infrastructures à la Caisse, une institution qui a comme but ultime de générer le plus grand profit possible pour ses investisseurs, dont ceux du fonds de pension, pourrait être interprétée comme étant un premier pas envers la privatisation de nos transports publics.

Nous devons réviser la proportion des subventions en transports accordées aux transports en commun versus celles accordées à l’essor du réseau routier. Avec l’annonce de ce projet de loi, nous devrions nous demander si le gouvernement cherche à faire un profit sur les infrastructures de transport collectif alors que la quasi-totalité des coûts associés à l’utilisation d’un véhicule privé sont facturée aux contribuables, même si cela contribue à l’accélération des changements climatiques.

Aujourd’hui il y a très peu de péages sur les autoroutes et les ponts du Québec. Par contre, les péages sont présents dans tous les autobus et toutes les stations de métro sur l’île de Montréal.

Si le gouvernement exige que la Caisse de dépôt fasse un profit sur les projets de transport en commun, les usagers peuvent s’attendre à des droits de passage plus coûteux que si on avait un système 100% public à but non lucratif, financé par l’état. Rappelons que les tarifs de la STM ont augmenté à un taux supérieur à celle de l’inflation pour une énième fois cette année.

La meilleure façon de lutter contre les changements climatiques est de subventionner les transports en commun.

Rappelons que la réalisation du train de l’ouest a été promise aux résidents à maintes reprises par les députés libéraux de l’ouest de l’île durant les campagnes électorales. C’est la même chose pour le système léger sur rail du pont Champlain, qui est à l’étude depuis les années 1980.

Alex Tyrrell
Chef du Parti vert du Québec

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